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Muay-Thai


Historique et développement du muaythaï
Les origines de la boxe thaïlandaise sont fort mal connues. La destruction de nombreuses sources écrites, lors de la mise à sac par les Birmans, en 1767, de l'ancienne capitale siamoise, Ayuthaya, explique pour une grande part l'absence de données d'archives sur cette tradition. On n'en trouve guère trace non plus dans les textes épigraphiques, les chroniques et les annales thaïs, qui retracent pour l'essentiel une histoire événementielle et contiennent peu d'indications ethnographiques. Ne subsistent en fait aujourd'hui, pour témoigner du passé de l'art martial thaï, que les Annales de Chiengmaï, datées du XVe siècle , et une littérature orale qui relate les épiques combats de rois et de héros devenus ses figures fondatrices. Ainsi de Naï Khanom Tom, prisonnier de guerre au moment de la prise de l'ancienne capitale siamoise en 1774, qui sut vaincre le maîtres birmans du combat et occupe aujourd'hui le rang de « saint patron » des boxeurs thaïlandais (célébré le 17 Mars). Ainsi encore de Phra Chao Sua, le « Roi Tigre », de la dynastie Krung Si Ayuthaya, célèbre pour son goût de la boxe et ses victoires répétées contre les meilleurs spécialistes villageois. Ces récits exaltent tous la bravoure thaïe mais aucun ne rend compte des fondements historiques de l'art du combat . Il fait peu de doute néanmoins que celui-ci appartient de longue date à l'histoire de ces « barbares » (Mongols) venus du Sud de la Chine pour fonder différents royaumes dont le Siam, devenu l'actuel Thaïlande, est le legs le plus éclatant. Installés au VIe siècle au Sud du Yang Tsé, les Thaïs sont progressivement descendus vers la péninsule indochinoise, le long des fleuves et des rivières, participant à ce glissement général des populations du Nord vers le Sud qui caractérise le peuplement de la péninsule indochinoise. Ils apparaissent au XIe siècle sous le nom de Siam. L'art de la guerre des thaïs conquérants Cette infiltration des Thaïs depuis le Sud-Est de la Chine jusqu'à l'Assam et la péninsule malaise prit la forme de véritables expéditions guerrières et aboutit à la prise de pouvoir par une classe dirigeante d'origine thaïe déjà en place depuis plus ou moins longtemps dans le pays. Elle fût menée par de petits groupes de guerriers conduits par une aristocratie qui réussit à dominer des populations nombreuses couvrant de vastes territoires. Elle débute par la conquête des hautes vallées bordant la Chine méridionale et la soumission des populations indochinoises qui les occupent. Imposant leur langue, leur système de relations et de valeurs, les chefs thaïs fondent sur les terres conquises des principautés dont ils vont par la suite se disputer sans cesse la suprématie. Durant toute cette période et les décennies qui suivirent, la puissance siamoise se construit au détriment de ses voisins khmers et birmans. C'est ainsi que les Thaïs développèrent un art de la guerre. Ils l'enrichirent de l'influence indienne qui marqua leur histoire. Sa dénomination ancienne l'atteste : il fût jadis connu sous le nom de pahuyut, (du sanscrit bâhu, bras, yuddha, combat), « combat des bras ». Ce n'est semble-t-il qu'à l'époque moderne qu'est définitivement adoptée la désignation muay, boxe, et celles, corollaires, de tchok muay, boxer, et de nak muay, boxeur. II faut ici rappeler que le terme thaï, ethnonyme des Siamois, signifie « libre ». Comme le soulignait déjà Simon de la Loubère en son temps, « les Siamois se sont donné le nom de Thaïs, c'est-à-dire « libres », et ainsi ils se flattent de porter le nom de « Francs » que prirent nos ancêtres quand ils voulurent délivrer les Gaules de la domination romaine ». Muay Thaï signifie ainsi à la fois « boxe thaïe » et « boxe libre ». Héritière du savoir-faire des princes guerriers comme aiment à le souligner ses partisans, cette discipline s'est diffusée dans le pays selon les règles de la transmission orale et a subi au cours de son histoire de nombreuses mutations. Se transformant au contact des premiers voyageurs européens, elle s'est progressivement structurée avec la formation d'un pouvoir d'état centralisé. L'ouverture à l'occident Le XVIIe siècle marque le début d'une forte rivalité entre marchands étrangers venus faire du négoce au Siam. Dès 1602, les Hollandais s'installent au Sud, à Pattani, en 1608, ils sont à Ayuthaya. Puis ce sont les Anglais, en 1612, et les Japonais qui, à leur tour, s'implantent dans le pays. Avec l'arrivée de l'évêque Lambert de la Motte, de la société des Missions Etrangères, et de Monseigneur Pallu, les Siamois connaissent aussi le début d'une présence française (Jacq-Hergoualc'h 1993). En septembre 1687 une escadre de six navires partis de Brest arrive en vue des côtes du Siam. C'est selon toute vraisemblance auprès des matelots et des soldats de ces expéditions qu'ils découvrent les techniques occidentales de lutte. Les récits de ces voyageurs font état de combats de coqs, de poissons, de buffles, de scarabées, et de pugilats où l'on se bat les poings entourés de cordes ou d'anneaux de cuivre. Une légende thaïe, plus tardive, rapporte le combat, au palais royal, de deux Français contre un membre de la garde de Rama I, en 1778. Elle n'est certes pas à la gloire de nos compatriotes de l'époque. L'un d'eux, raconte-t-elle, vola de manière intempestive au secours de son frère au cours de l'affrontement, discréditant ainsi l'image des farangset (Français/étrangers). C'est néanmoins là un écho de ce que furent les premiers échanges de la lutte siamoise avec la savate française dont elle est devenue dans sa forme actuelle extrêmement voisine. La véritable ouverture des Thaïs au monde occidental s'engage à partir de 1851, avec la mort du roi Rama III et l'avènement de son demi frère, le prince Mongkut devenu Rama IV. Ce souverain favorise la modernisation de l'administration en s'attachant les services d'Européens à des postes de responsabilité comme la direction des douanes et de la police ou la commanderie de port, et confie l'instruction de ses propres enfants à une gouvernante européenne. Avec son successeur Chulalongkorn, le roi Rama V, l'influence occidentale dans le pays s'accentue, notamment au travers des réformes de la gestion des provinces et de l'armée. En 1885, Rama V crée un collège militaire, et en 1904, la loi de conscription universelle met fin au système de recrutement traditionnel, le souverain nommant aux postes militaires supérieurs ses propres fils formés en Europe. Sous son règne, la tradition pugilistique thaïe connaît une popularité croissante et vit un âge d'or. De nombreux combats sont organisés sur demande royale, les boxeurs reçoivent en récompense de leurs victoires des titres militaires. Elle est enseignée dans les écoles jusqu'aux années 1920, puis sera abandonnée en raison des trop nombreuses blessures qu'elle occasionne. Débute à ce moment, et d'une manière de plus en plus appuyée sous le règne de Rama VI, une normalisation des usages pugilistiques directement inspirée de l'Occident. Les combattants apprennent à se garantir contre les coups, reprenant l'usage progressif des accessoires de la boxe européenne. Ils adoptent le port de la coquille qui fût confectionnée d'abord dans un morceau d'écorce ou un coquillage tenus par une étoffe passée entre les jambes et autour de la taille avant d’être définitivement remplacée par l’actuelle coquille (métal ou plastique). Alors qu'ils s'affrontaient autrefois à mains nues, ils admettent la protection des mains et des poignets, les enveloppant dans du crin de cheval et, plus tard, dans des bandes faites de cordes de chanvre ou de coton, jusqu'à l'adoption définitive, dans les années 1930, des gants de cuir de la boxe anglaise (boxe internationale). C'est à cette époque aussi que sont introduites les catégories de poids calquées sur le modèle international ainsi que la règle des cinq reprises (les rounds) et le minutage à l'horloge. On raconte que jusqu'alors, on faisait flotter une noix de coco dans l'eau. Elle indiquait, lorsqu'elle était totalement coulée, l'arrêt du combat. La fonction des juges enfin se régule. Ils doivent être aujourd'hui diplômés d'éducation physique, s'affilier à une association professionnelle et être mariés, gage aux yeux des Thaïs, de leur probité et de leur sérieux... Le Muay thaï change ainsi sous la pression d'une aristocratie occidentalisée qui veut en limiter la dangerosité et s'efforce de lui donner des règles morales conformes à celles de sa Religion. Cette moralisation de la boxe va continuer d'évoluer avec le renforcement de l'état thaïlandais et avec une professionnalisation qui accélère sa « sportivisation ». Sport national. La volonté de structurer toujours davantage l'activité et d'en contrôler les lieux et les rythmes n'a cessé de s'affirmer au fil du temps. Au début des années 1940, la construction des stades s'engage, placée sous l'autorité du Ministère de l'Intérieur qui en fixe strictement le nombre. A Bangkok apparaissent les deux temples fameux du Muay thaï, le Lumpini et le Radjadamnoen, dirigés respectivement par la police nationale et l'armée royale. Chaque province dispose de son côté d'un gymnase officiel où se déroulent les rencontres locales.Ce contrôle institutionnel ne parvient pas à endiguer la prolifération de petites salles ; elles sont au moins quatre à Bangkok et essaiment dans les campagnes. Il parvient néanmoins à encadrer l'activité pugilistique et les rassemblements populaires auxquels elle donne lieu. Chaque jour, les grands stades de la capitale proposent en alternance deux rencontres, l'une l'après-midi, l'autre en soirée, organisant ainsi quotidiennement quatorze combats retransmis par les chaînes de télévision nationales et régionales. En même temps que se planifient ainsi les combats, la professionnalisation des boxeurs s'organise. Elle est dotée d'un énorme dispositif qui administre l’ensemble de l'activité. Des écoles de boxe dénommées « camps » ou gyms assurent à la fois le recrutement et la formation des athlètes, très fréquemment aussi leur hébergement. On les estime à quelque six mille, qui constituent autant de pépinières de champions et se trouvent réparties sur l'ensemble du territoire national. La pénétration des médias audio-visuels dans les campagnes renforce encore la popularité de la boxe. Au village, on assiste ensemble à la retransmission télévisée des rencontres de la capitale. Dans les localités les plus pauvres, seuls quelques privilégiés possèdent un appareil de télévision. Ce peut être le chef de la communauté villageoise ou le commerçant chinois dont l'arrière-boutique s'anime soudain d'une frénésie inhabituelle. Dans ces réunions improvisées, on lance les paris comme dans les stades de Bangkok... Cette médiatisation stimule une consommation de masse où ruraux et citadins se rejoignent, partageant une même admiration pour des champions dont nul ne peut en Thaïlande ignorer les noms. Structuré, professionnalisé, régulièrement retransmis sur les ondes radiophoniques et les chaînes de télévision, l'art du combat est devenu un divertissement capable de réunir les groupes sociaux les plus divers et de rapprocher les villes et les campagnes. Il a suivi là une évolution très comparable à celle que connut la « douce science des coups » dans l’Angleterre du XVIIIe siècle. Art d’une ancienne élite guerrière devenu tradition populaire, il s’est progressivement codifié et constitué en un nouvel académisme imposé par la classe dominante. Le perfectionnement de ses techniques, la réglementation de ses postures de garde, de ses coups et déplacements, de ses compétitions, la protection de ses pratiquants, ont eu pour effet d'en limiter la brutalité, d'en souligner l'esthétique et les aspects spectaculaires. C'est là un schéma que connut la boxe occidentale et qui appartient au procès historique général d'euphémisation du mouvement sportif. Il a sans doute permis que cette activité garde ou regagne une légitimité aux yeux des couches aisées et éduquées de la société thaïe. Il a aussi facilité son exportation hors des frontières nationales. En 1975, Patrick Brizon, karatéka formé au Japon au kick-boxing (Mejiro Gym à Tokyo), décide de créer dans sa ville natale de Clermont-Ferrand la première salle française d'entraînement de kick-boxing.Il est suivi à partir de 1978 par Roger Paschy qui organise le 22 septembre 1978 à la salle Wagram une réunion historique qui consacre son existence dans ce pays.En juillet et août 1979, sur les conseils de P. Brizon, Jacques Mairesse et Gilles Belloni, se rendent à Bangkok pour s'initier au Muaythaï authentique. A leur retour, ils ouvrent dans la capitale les clubs qui vont devenirles foyers du Muaythaï en France.La venue du champion thaïlandais PUT PAT NOY en France en avril 1980 réalise la rencontre avec le Muay Thaï originel. Tout va alors très vite. Le nombre des recrues croît régulièrement, et l'activité s'organise.. Elle connaît à partir de ce moment une expansion rapide, marquée toutefois par de nombreux obstacles. S'il rencontre en effet un immédiat succès populaire, le Muaythaï se heurte aussitôt à l'hostilité à peine voilée de ses disciplines-sœurs et à une difficile reconnaissance auprès des pouvoirs publics. Depuis l'épicentre parisien, Paris va constituer le point nodal de son extension et demeurera jusqu'à aujourd'hui l'espace de référence. A la suite de Patrick Brizon décédé le 9 novembre 1982, les trois précurseurs de la capitale qui s'étaient engagés à ses côtés à la fin des années 1970 vont être les véritables artisans de sa diffusion. Tous trois enseignants de karaté, ils vont favoriser la conversion de leurs élèves et les préparer sans délai à devenir des combattants puis à leur tour des instructeurs. A ce moment-là, les milieux du Muaythaï présentent une forte dominante asiatique qui tient à la fois à la situation migratoire de Paris et à la personnalité de ces pionniers. Des intérêts contradictoires émergent entre les dirigeants de clubs et leur inspirent des politiques de développement divergentes. Certains encouragés par l'ampleur de l'audience rencontrée par le Muaythaï, développent une pratique commerciale de galas inspirée de la boxe anglaise et utilisent le terme boxe Thaï au lieu de Muaythaï, tandis que d'autres, très attachés à cette appellation originelle qu'ils préfèrent à sa traduction française, souhaitent un développement qui privilégie la dimension éducative du sport et se réclament d'une authenticité qu'ils estiment menacée. C'est à cette fin qu'ils font appel à des professionnels thaïlandais comme Pud Pat Noï Woravuth et Attapong pour dispenser les enseignements dans leurs salles. Ceux-ci trouvent en s'expatriant la reconversion idéale à leur carrière de champion. Cette différenciation interne des usages du Muaythaï va générer une bataille de chefs dont les compétitions vont être le point de focalisation. Dès la fin des années 1970 commencent à se dérouler des matchs publics où entrent en lice les meilleurs athlètes des différents clubs français et bientôt européens. Inauguré par la fameuse réunion de la salle Wagram en 1978, le cycle de ces rencontres s'intensifie au fil des mois, scandé par des saisons qui s'échelonnent chaque année de Novembre à Juin. Des dates mémorables en jalonnent l'histoire. Ce sont par exemple celles des premiers championnats de France et d'Europe en 1982 et 1983. C'est encore le célèbre match France-Thaïlande qui a lieu en 1986 au Palais des Sports de Paris et connaît pour la première fois une couverture médiatique (Canal Plus, Radio Luxembourg). Si les aspects financiers sont une des difficultés de l'organisation d'une réunion, des freins institutionnels compliquent encore la tâche. Pratique non agréée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, le Muaythaï ne peut faire l'objet de représentations publiques qu'à la condition de se placer sous la tutelle d'une discipline-sœur reconnue. Ses dirigeants ont demandé un temps cette caution à la Fédération de Boxe Française et se sont tournés plus tard vers celle du Judo. Ils y reçoivent, disent-ils, un accueil un peu frileux, dû sans doute à leur position de concurrents mais aussi à l'image quelque peu désordonnée de leur gestion. Leur division, il faut dire, est réelle. A la fin de 1983, les quelques trente clubs existant en France sont affiliés à deux fédérations omnisports affinitaires distinctes (F.F.G.T et U.S.T ) et ne parviennent guère à s'entendre. Chacun " organise " de son côté, les rencontres se chevauchent et " c'est la foire d'empoigne " entre les managers. Pourtant les résultats des compétitions qui se tiennent en France n'ont qu'une portée très relative encore. Le Muaythaï est ici un sport d'amateurs dont les scores ne sont pas pris en compte par les professionnels de Thaïlande. Ce pays ne reconnaît pas, alors, la validité internationale des classements français ou européens. Seuls compte les titres décernés par les deux stadiums de Lumpini et Ratchadamnoen. Au cours de ces premières années, le Muaythaï met ainsi en place des compétitions qui ne font autorité que dans le cadre strictement français et européen, et apparaît largement inorganisé. Il continue de se diffuser de manière spontanée, sans aucune formalité. Nul diplôme ne sanctionne une quelconque aptitude à devenir entraîneur. La quête de légitimité Le 4 septembre 1981 est créée la Fédération Française de Muaythaï qui de transforme en 1986 après de longues négociations, en FFBT (Fédération Française de Boxe Thaïlandaise, de Muay thaï, kick-boxing et disciplines assimilées). Présidée par Thierry Verstraete, elle rassemble plus de 4000 licenciés en 1992. Par indiscipline ou par souci d'économie, de nombreux clubs ne s'affilient pas à la fédération ou ne cotisent que pour une partie de leurs adhérents. Ceux qui en sont membres sont organisés en ligues régionales. Elles sont au nombre de neuf, d'importance variable. L'Ile-de-France demeure le pôle le plus actif. Il paraissait urgent de réguler cette pratique devenue endémique et la FFBT tente de s'y employer. Elle commence par se doter de commissions techniques, sportives, et médicales. Elle instaure un classement des boxeurs et réglemente les compétitions. Les débutants et ceux de niveau moyen sont regroupés dans les catégories C et B, les plus avancés en catégorie A.Une surveillance médicale des pratiquants est instituée. Les effets de cette politique de structuration commencent à apparaître. Si le Muaythaï ne bénéficie pas encore de l'écoute du Ministère de la Jeunesse et des Sports, de nombreuses collectivités territoriales, soucieuses d'occuper les adolescents désœuvrés et averties de son succès auprès d'eux, l'incluent dorénavant dans leurs programmes d'animation et l'âge moyen de ses adeptes, par là-même, tend à s'abaisser. Sorte de moyen terme entre le sport marchand et le loisir, elle serait cette " école du courage et de l'humilité " capable de développer chez les pratiquants de " solides qualités morales ", et en ce sens profondément éducative. Une définition qui devrait lui permettre, pense-t-on, de se tailler une place de choix dans le paysage sportif français. Rien n'est pourtant tout à fait joué. Non institutionnalisée, mais de fait très populaire, la boxe siamoise connaît en France une situation paradoxale. Alors qu'elle doit l'essentiel de son succès à sa réputation d'extrême efficacité, il lui faut pour être légitimée consentir à une codification de plus en plus poussée et d'autant plus nécessaire que son public rajeunit. Se situant pour cela sur le terrain du sport éducatif, elle joue la carte du nombre et de l'euphémisation, et suit là une direction qu'ont prise avant elle des disciplines voisines, le Judoou le Karaté par exemple. Hormis des rencontres exceptionnelles, comme celles du Palais des Sports en 1986 ou celles de Bercy en 1988 (retransmis sur TF1) et de Coubertin, en 1992, les matchs de Muay Thaï se déroulent dans des lieux de petite dimension. Ce sont des gymnases de quartier qui appartiennent à l'histoire de la boxe, celui de Georges Carpentier à la porte d'Ivry, et les salles Japy ou Pouchet des XIe et XVIIIe arrondissements. Ce peut être aussi des salles de spectacle, Wagram, l'Elysée Montmartre, le Cirque d'Hiver ou La Mutualité, qui ont de tout temps accueilli des manifestationspugilistiques. De taille modeste, ces endroits sont clos ; l'action y est extrêmement concentrée et intime.Il reste que la tournure explosive que prirent quelques uns de ses premiers galas a nui considérablement à la réputation de la boxe thaïe. Elle lui a donné auprès des disciplines concurrentes et dans l'opinion l'image d'un " sport de voyous " dont elle va devoir se défaire. Elle contribue à sa marginalisation et va obliger ses dirigeants à rechercher les moyens de sa légitimité. La reconnaissance de la pratique amateur A la suite de compétitions à caractère lucratif qui engloutissent les recettes fédérales, les clubs prennent conscience que l'option commerciale n'apportera ni le développement de leur sport, ni la reconnaissance des pouvoirs publics à laquelle ils aspirent. L'assemblée générale du 24 octobre 1994 élit un Comité directeur résolut à tout mettre en œuvre pour obtenir l'agrément ministériel qui seul légitime une pratique sportive. Sous la présidence de Jacques Mairesse, la FFBT se transforme en Commission Nationale de Muaythaï le 25 février 1995 et rallie la FFKBFCDA ( Fédération Française de Kick Boxing, Full contact, Disciplines associés. Ce qui permet à cette commission de bénéficier de la reconnaissance des pouvoirs publics (agrément ministériel depuis sept 94). La CNMT n'a pas ce faisant l'assentiment de tous ses partisans. Une nouvelle scission s'ensuit. A la suite de problèmes internes de la FFKBFCDA, la CNMT rejoint la FFBADA (Fédération Française de Boxe américaine et disciplines associées ). A la même période, les dirigeants thaïlandais désireux de populariser le Muaythaï et d'en faire un sport olympique, créaient en juin 1993, l'International Federation of Muaythai Amateur ( IFMA ) avec pour mission de développer la pratique amateur. Puis en février 1994, le WMTC (World Muaythaï Council ) présidé par le Général Chetta Thanajaro, avec pour mission la gestion de la pratique amateur et professionnelle. Ce développement de la pratique du Muaythaï amateur en Thaïlande coïncide parfaitement avec la politique fédérale de la CNMT laquelle était convaincue que l'intégration du Muay Thaï au sein du mouvement sportif ne pouvait se faire que dans le strict respect des lois et des règlements qui régissent le sport en France, la CNMT, ayant dès sa création, développé une politique de " Muay amateur - Sport de Loisir, sport pour tous ", se focalisant particulièrement sur la sécurité des pratiquants (protections - réglementations éducatif / amateur) et sur la formation de cadres (juges / arbitres). La CNMT, représentant la France, est accréditée en 1995. Elle participe depuis lors, chaque année, aux Championnats du Monde Amateur organisés par l'IFMA. Néanmoins, les choix de la CNMT ne sont pas suivis par tous les clubs inquiets par ce trop grand changement ; au 31 août 1996 seulement 70 clubs et 1927 licenciés lui accordent leur confiance. L'année suivante la progression reste faible puisque la CNMT enregistre au 31 août 1997, 87 clubs et 2282 licenciés. La CNMT renforce son administration, organise des sélections pour l'équipe de France et, à Bangkok en août 98, l'équipe de France se classe 2eme derrière la Thaïlande. La CNMT rassemble 3000 licenciés dans 120 clubs au 31 août 1998.Décembre 98, le Muaythaï participe au 13e Jeux d'Asie à Bangkok en tant que sport de démonstration sous la dénomination officielle de " Muaythaï " (le WMTC devient WMC )La CNMT rassemble 3300 licenciés dans 150 clubs au 31 août 1999. En 1999, La CNMT, choisie par le Ministère de la Jeunesse et des Sports pour réunifier tous les clubs de Muaythaï, prend la dénomination de Fédération de Muaythaï et Disciplines Associées. Tous les enseignants doivent être titulaires du Diplôme d'instructeur fédéral de Muaythaï Ce diplôme permet l'enseignement bénévole du Muaythaï. La formation à ce diplôme est d'une durée de plus de 80 heures. Le 23 novembre 1999, l'OCA (Olympic Council of Asia / Comité Olympique du Continent asiatique) reconnaît le Muay Thaï comme sport de compétition pour les jeux d'Asie. Le 24 janvier 2000, le Ministère de la Jeunesse et des Sports reconnaît la FMDA suffisamment structurée pour remplir une mission de service public et lui accorde l'agrément ministériel. Le 30 Juillet à Bangkok, le comité directeur de l'IFMA (Fédération internationale de Muaythaï Amateur, crée en 1990) décide la création de la Fédération Européenne de Muaythaï Amateur et désigne Jacques Mairesse pour être son président. Le 1er août 2000, M. Hervé Bruandet est nommé au poste de Directeur Technique National par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Le lendemain, 2 août 2000, l'équipe de France remporte la Coupe du Monde (52 pays représentés) à Bangkok, en battant l'équipe de Thaïlande. La FMDA rassemble alors 6000 licenciés dans 233 clubs. La quête de la délégation de pouvoirs. Pendant l'année sportive 2000-2001, la FMDA entreprend un vaste travail de restructuration de son administration afin d'obtenir du Ministère de la Jeunesse et des Sports la délégation de pouvoirs. Le Diplôme d'instructeur fédéral a été obtenu par 280 enseignants.La FMDA rassemble 7500 licenciés dans 258 clubs au 31 août 2001. Le décret n° 2001-792 du 31 août 2001 portant règlement général du Brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport délivré par le Ministère de la jeunesse et des sports est promulgué. Ce diplôme de niveau IV, lorsque la spécialité " Muaythaï " aura été reconnue, permettra l'enseignement du Muaythaï contre rémunération. En 2001, le World Muaythaï Council et l'International Federation of Muaythaï Amateur réunissent actuellement 85 pays dans les 5 continents. Le 09/07/2002 la mention Muaythaï du brevet professionnel des activités pugilistiques ( BPJEPS ) est promulguée. Les détenteurs de ce brevet peuvent désormais enseigner le Muaythaï contre rémunération. Le 23 septembre 2003, le Ministère des Sports confère la délégation de pouvoirs à la FMDA qui devient la FFMDA. La FFMDA pour l’année 2003 réunit 8697 licenciés. Le 19 mai 2004, la FFMDA est admise au sein du Comité National Olympique du Sport Français ( CNOSF). En octobre 2004, l'équipe de France se classe troisième aux Championnats de Monde à Bangkok.

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Pour la saison 2015/2016
Documents à Prévoir pour les loisirs, éducatifs et sénior: 1 certificat médical type loisir/assaut à retirer à la salle, 1 photo + la cotisation.
Pour les compétiteurs Amateurs et Pro: ECG + Fond d'Oeil + certificat médical type compétition à retirer à la salle.
Pour plus de renseignements passez nous voir aux horaires d'entrainement à la salle de boxe Alfred Meunier rue de la collerette à Montargis

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